Impressions de la DISCCDeuxième partie, l'atélier d'enseignement de l'anglais14-24 octobre 2008 |
Deux jours plus tard, Siv et Deepika ont animé un atelier pour les enseignants et quelques membres du personnel de la DISCC. Elles étaient déjà en collusion profonde. Tulsi et John ont pu faire des blagues de maris d'enseignantes de l'anglais!
A juger des sourires et de l'ambiance détendue, l'événement a été un grand succès.
Siv et Deepika | Enseignante et classe |
La classe | Siv et Deepika |
Une bonne réponse | Sourires |
I am giving you the book. -- What am I doing? -- You are giving me the book. | Attention et sourires - Kishun Ji au milieu, l'enseignant de l'Ecole Ambedkar |
Vimla a rendu le livre! | Manju donne la bonne réponse |
Encore des sourires - Manju et Vimla, enseignates à Gangotri, et Vidya au milieu | Kishun Ji, enseignant à Ambedkar en plein milieu -- et quel gentil sourire! |
Remarques de Siv concernant l'enseigement de l'anglais: Deepika m'a introduite à la classe, en disant que j'étais suèdoise et que j'avais vécu et enseigné aussi aux Etats-Unis avant de venir habiter en France. Ensuite, j'ai expliqué rapidement comment fonctionne cette méthode entièrement orale. On se sert d'objets à portée de la main (livre, stylos, boîtes, portes et fenêtres), et des gestes pour donner, prendre, tenir, marcher, parler, etc. Avec cette méthode, les élèves (qui étaient des enseignants, mais élèves pour la journée) ont été appellés à répondre à des questions en anglais sans se servir de livres et sans se servir du mot écrit sous aucune forme. Pour l'occasion, j'avais préparé des feuilles de papier avec les questions écrites et les réponses, en plus des CDs dont une copie au moins restera dans chaque école pour servir de soutien à cette méthode d'enseignement de l'anglais. Tulsi s'assurera que chaque centre qui en a besoin aura un lecteur CD pour que les enseignants puissent contrôler la prononciation des textes à tout moment.
Puisque les élèves ont souvent beaucoup de difficulté pour parler la langue qu'ils aprennent (généralement par peur de faire des erreurs de pronunciation ou de structures), il est très important de les amener à parler dans un contexte naturel où ce qu'ils disent est parfaitement clair (à travers des gestes, etc.). Aussi, les corriger ne devrait pas être ressenti comme une forme de critique mais comme une aide pour trouver la bonne réponse. La timidité est le plus grand obstacle à survaincre et le moyen d'atteindre ce but (comme je le vois) est d'amener doucement l'élève à répéter des réponses différentes mais similaires aux questions posées, sans faire trop de répétitions par peur d'augmenter leur embarras. L'encouragement constant est impératif. Lorsque l'élève se rend compte qu'il parle vraiment anglais, cela augmente sa motivation et sa confiance en lui à un point qu'on ne peut pas atteindre par les méthodes anciennes de lecture de texte et de traduction.
Ces méthodes anciennes d'apprentissage sont heureusement en train de disparaître, au moins dans les pays occidentaux. Des méthodes très semblables à celle que j'ai présentée au Centre DEVA sont en train de devenir plus courantes dans les écoles où les enseignants détestent les méthodes mitées d'antan.
Toute l'expérience semble avoir été un succès et on l'a présentée plus tard dans les écoles (ainsi qu'à un groupe de jeunes du programme CEP). Il semble clair que la méthode fonctionne bien et que les enseignants et les élèves ont tous pris plaisir à participer à l'expérience et qu'ils ont profité de cette nouvelle (pour eux) approche de l'enseignement des langues.
Continuer à la Troisième partie, Sarnath et les programmes pour victimes de la léprose.